• ou La complainte du poutiniste enragé


     

    Avec l'OTAN

    Avec l'OTAN, va, tout s'en va

    Nous, on préfère Poutine, khamenei, Maduro

    Car ils te traitent bien, les leaders maximos 

    Si tu restes tranquille et bien sage dans ton coin

    Il faut les laisser faire, comme ça tout ira bien

     

    Avec l'OTAN

    Avec l'OTAN, ils s'en iraient

    Ceux que l'on adorait, malgré leurs coups de triques

    Les autres dont on craignait le moindre sombre regard

    La police, la milice venues souvent très tard

    Nous embarquer la nuit à la moindre critique

     

     

    Avec l'OTAN

    Avec l'OTAN, tout changerait

    Nous laissant des regrets, c'était bien mieux avant 

    Quand notre ami Ramzan  enterrait tout vivants

    Son médecin, les pédés et tous les mécréants

    En rêvant toutes les nuits de brûler l'Occident

     

     

     

     


  •  

     

    Âme, te souvient-il ? au fond du paradis,

    De la gare d’Auteuil et des trains de jadis

    T’amenant chaque jour, venus de la Chapelle 

    Jadis déjà ! Combien pourtant je me rappelle

     

    Après les premiers mots de bonjour et d’accueil,

    Mon vieux bras dans le tien, nous quittions cet Auteuil

    Et, sous les arbres pleins d’une gente musique,

    Notre entretien était souvent métaphysique.

     

    Ô tes forts arguments, ta foi du charbonnier !

    Non sans quelque tendance, ô si franche ! à nier,

    Mais si vite quittée au premier pas du doute !

    Et puis nous rentrions, plus que lents, par la route

     

    Un peu des écoliers, chez moi, chez nous plutôt,

    Y déjeuner de rien, fumailler vite et tôt,

    Et dépêcher longtemps une vague besogne.

    Mon pauvre enfant, ta voix dans le bois de Boulogne !

     

    Poème de Paul Verlaine

    (mis en musique et chanté par Léo Ferré)

     


  •  Oui, je confirme : les anges existent.

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

    D'ailleurs, j'en ai rencontré deux dans ma banale existence. Bon, l'une s'est finalement transformée en fieffée salope, mais il n'en reste pas moins vrai qu'elle a été pendant quelques années un petit ange qui a embelli mon existence. 

    L'autre a été rappelé par son Créateur. Quelle était l'urgence pour Lui, je ne sais pas. Ce que je sais, c'est qu'elle a laissé un grand vide dans mon existence qui n'est pas près d'être comblée. 

    Les démons, je ne sais pas s'ils existent vraiment. Mais de toute façon, eux ils sont inutiles : qu'est-ce qu'ils pourraient faire de pire que  certains humains ?

     


     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

    1200 ans de métamorphoses !

    - Métamorphoses ?  c'est-à-dire, "changement total" ? "modification complète de l'aspect ou de la forme de quelque chose" ?

    - Wesh, toubab ! Et wallah, sur la vie de ma mère, c'est pas fini, c'est trop la seum, cette langue de bolos !

     


     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

    Mais enfin, cette question...!  C'est évident ! A la violence, il faut répondre par des bons sentiments et par de la pédagogie. Il faut expliquer en utilisant leur langage aux violeurs en réunion qu'il convient de s'assurer du consentement des femmes avant de commencer une relation sexuelle. Et que ce n'est pas un point de détail.

    Aux trafiquants de drogues, il faut leur dire que la drogue diminue la concentration et  l'acuité mentale des consommateurs, ce qui peut représenter un danger pour eux et pour les autres et qu'il convient donc de mettre fin sans tarder à ce commerce. 

    A Poutine, il faut expliquer que le respect du droit international doit primer sur tout autre considération et que la diplomatie doit permettre de résoudre les problèmes territoriaux.

    En complément de cet aspect pédagogique, il faut  faire de la prévention et débloquer quelques milliards pour anticiper et éviter le problème de la violence. Mais attention, pour être efficace, ces milliards ne doivent PAS être prélevés sur les comptes en banques des trafiquants en tout genre, des radicalisés et de leurs commanditaires,  des oligarques russes, des violents et des violeurs MAIS... sur le compte des braves gens qui n'ont jamais commis un seul acte de violence de leur vie. 

    L'efficacité de la prévention est à ce prix. C'est comme ça. Faut pas chercher à comprendre.

     


     

     


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  • Ah la pub !  Je suis toujours entre admiration et mépris.  Quand elle réussit à associer durablement des musiques sublimes à des produits médiocres, des sons divins avec des objets de la vie quotidienne, j'ai dans un premier temps une réaction de rejet, comme tous les cons de base hostiles à la "publicité et la société de consommation et blablabla.." 

    Mais ensuite, je me  dis "pourquoi pas, après tout ?"  La musique appartient à tous et chacun en fait ce qu'il veut. 

    On connaissait déjà le Choeur des bohémiennes de Verdi associé définitivement au protège slip Vania : 

     

    Voici maintenant que le site de rencontre Adopte_un_mec._com s'approprie un sublissime morceaux de grande musique : La chanson de Solveig d'Edvard Grieg 

     

     

     Ah ils sont forts, les mecs ! Tenez, voici ce que ça donne ! 

     


     

     

     

     

     

     

     

     

     


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  •  

    Belle qui tiens ma vie
    Captive dans tes yeux
    Qui m’as l’âme ravie
    D’un sourire gracieux
    Viens t'en me secourir
    Ou me faudra mourir.

    Pourquoi fuis-tu mignarde
    Si je suis près de toi
    Quand tes yeux je regarde
    Je me perds dedans moi
    Car tes perfections
    Changent mes actions.

    Tes beautés et ta grâce
    Et tes divins propos
    Ont échauffé la glace
    Qui me gelait les os
    Et ont rempli mon cœur
    D’une amoureuse ardeur.

    Mon âme voulait être
    Libre de passions
    Mais amour s’est fait maître
    De mes affections
    Et a mis sous sa loi
    Et mon cœur et ma foi.

    Approche donc ma belle
    Approche-toi mon bien
    Ne me sois plus rebelle
    Puisque mon cœur est tien
    Pour mon mal apaiser
    Donne-moi un baiser.

    Je meurs mon angelette
    Je meurs en te baisant
    Ta bouche tant doucette
    Va mon bien ravissant
    À ce coup mes esprits
    Sont tous d’amour épris.


    Plutôt on verra l’onde
    Contre mont reculer
    Et plutôt l’œil du monde
    Cessera de brûler
    Que l’amour qui m’époint
    Décroisse d’un seul point

     Jehan Tabourot (1520-1595), dit Thoinot Arbeau. 


     

     


     


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  • Jules César

    Certains parlent déjà d’un Cléopatra-gate. Le chef de l’Etat aurait confié à des proches son intention de répudier son épouse pour s’afficher avec la reine d’Egypte, une jeune femme ambitieuse et sans scrupule qui n’a pas encore 20 ans (rappelons que lui est proche de la cinquantaine). Il nourrirait même le projet de la faire venir à Rome en grande pompe.

    Cette aventurière sans scrupule, de sang-mêlé gréco-égyptien, qui n’a pas hésité à trucider son propre frère pour accéder au pouvoir dans son pays, ne nourrirait-elle pas l'ambition de devenir la Première Dame de notre glorieuse cité ?

     

    Clovis

    Selon l’entourage du couple, ce serait son épouse Clotilde, femme discrète et soumise en apparence, qui porterait la culotte. Ce serait en effet bien elle qui aurait ordonné à notre roi d’embrasser une religion venue du Levant qui exige de ses membres des comportements d'esclaves puisque le premier credo de cette secte est d'aimer ses ennemis et le deuxième est, quand on a reçu une gifle, de tendre l’autre joue pour en recevoir une autre !

    Avec les centaines de Dieux dont nous disposions déjà pour toutes les occasions de la vie, était-il vraiment nécessaire d’aller en chercher un autre dans une région si éloignée et, de surcroît, si peu conforme à nos traditions martiales  ?

     

    François 1er

    Une source anonyme mais généralement bien informée laisse entendre que le chef de l’Etat serait atteint d’une grave maladie vénérienne qui lui aurait été refilée par une des nombreuses catins aux mœurs dissolues et à l’hygiène douteuse qu’il a l’habitude d’honorer (si on peut encore employer ce terme en l’occurrence).

    Le chargé de pouvoir de l’ambassadeur d’un pays voisin croit savoir que ce serait la Syphilis, une MST incurable dont on sait qu’elle provoque à terme des crises de démence. Le problème se pose donc encore une fois : doit-on laisser gouverner un chef d’État malade ?

     

    Henri III

    Il se dit à la ville que notre bon roi cherche encore son penchant naturel et que la vue des fessiers bien musclés des mignons de sa cour lui procure autant de désir que ceux, plus rebondis, de la gent féminine.

    Le poète Ronsard va même plus loin et affirme qu’il n’aime que les hommes
    Le roi comme l’on dit, accole, baise et lèche
    De ses poupins mignons le teint frais, nuit et jour ;
    Eux pour avoir argent, lui prêtent tour à tour
    Leurs fessiers rebondis et endurent la brèche.

    Selon les informations que nous a confiées un membre de la maison royale qui tient à garder l’anonymat, il n’en serait rien et le roi continue à fréquenter de nombreuses maîtresses.

    Nous continuons notre enquête et nous ne manquerons pas, cher lecteur, de vous tenir informé des mœurs en vigueur à la tête de l’Etat

     

    Napoléon

    Des rumeurs insistantes prétendent que plusieurs maréchaux de France seraient devenus les amants suppléants de l’Impératrice Joséphine en l’absence du malheureux titulaire retenu sur les champs de bataille.

    "On ne se coiffe pas impunément d'un... bicorne " ricane un de ses aides de camps.

    Il est vrai que la galante a la réputation de recevoir sans culotte, ni jarretière, comme il est certainement de coutume dans son île natale… !  

    "Ils sont plus nombreux à passer dans sa couche qu’au siège de l’Etat-Major" soupire le majordome qui a noté secrètement, à toutes fins utiles, le nom des visiteurs.


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  •  Ou "Moi, je veux juste aider"

    La cousine

    - Lisa, c’est quoi ce délire ? C’est quoi, ton objectif ? l’enfoncer dans la dépression ?

    - Ce n’est pas un délire, Carlus ! Je te jure que c’est vrai !

    - Mais ça  veut dire quoi "les Américains ont trouvé un médicament qui guérit le cancer" ? D'où tu sors ça ? 

    - Mais c'est vrai, je t'assure ! Je n'invente rien,  je l'ai lu !

    - UN médicament contre LE cancer ??? Un seul médicament qui guérirait TOUS les cancers ?

    - Oui, je l’ai lu, j’en suis certaine, je te jure !

    - OK Lisa, et c’est quoi ce médicament ? ça s’appelle comment ?

    - Je ne sais pas, mais je suis sûre que…

    - Tu te souviens du nom du labo qui fabrique ce médicament ?

    - Non, mais si tu cherches sur Internet...

    - Ca se prend comment ? en comprimés, en gélules gastro-résistantes ? en spray à pulvériser sur les zones malades ? en lavement ?

    - Carlus, arrête de m’agresser ! Je veux juste aider.

    - Oui oui, je sais ! Donc si on résume ton aide : tu sais que les Américains ont trouvé UN médicament contre LE cancer, mais la nouvelle est passée complètement inaperçue au yeux du monde entier sauf de toi, et tu ne connais ni le nom du médicament, ni le nom du labo, tu n'as pas jugé utile de demander confirmation à un médecin, et tu jettes ça au visage de ta cousine malade et fragile psychologiquement en lui demandant de se débrouiller avec cette information ! C'est bien ça ?

    - Ecoute Carlus, moi j’essaie juste d’aider, c’est tout !

     


      

    Le tonton et la tatie

    - Salut Fernand, c’est quoi ce médicament que tu conseilles à ta nièce ?

    - Le médicam… ? Ah oui, oui, c’est le traitement de notre voisine, tu sais, la veuve qui habite au carrefour.  Elle l'a pris il y a quelques années et  ça lui a guéri son cancer. C’est très efficace. J’ai vérifié c’est un peu cher, mais ça vaut peut-être le coup d'essayer !

    - Comment ça, un peu cher… ? Elle a payé de sa poche ce médicament ?

    - Ah ben Non, bien sûr ! En Belgique, le traitement du cancer est intégralement pris en charge par l’INAMI (Sécurité sociale belge).

    - Oui, en France aussi, je te rassure. Et oui, ça doit être cher, et pour cause, moi aussi j'ai vérifié : c’est une chimiothérapie orale ! Et tu lui envoies ça pourquoi ? Parce que tu penses que les médecins français et la sécu française ne sont pas au courant ? Ou alors qu’ils sont au courant mais refusent de prescrire ce médicament… ?

    - Eeuuhhh… ben j’en sais rien, moi ! Tu sais, chaque pays a ses médicaments ! D’ailleurs, j’ai vu que celui-là était fabriqué en Allemagne, peut-être que ça pose un problème aux Français…

    - Fernand, si tu as vérifié le prix, tu as certainement aussi noté au passage que c’était un médicament contre le cancer de l’utérus ? Et ta nièce, c’est un cancer du sein qu’elle a ! Tu penses que ça pourrait la guérir, quand même ?

    - Oh ben, j’en sais rien, moi ! J’essaie juste d’aider !

    - Oui, je sais, et c’est vraiment sympa, Fernand. Et remercie aussi Tatie de ma part, je suis sûr que l'information vient d'elle  ! Alors comment ça va se passer ? Je prend le train, je vais dans une pharmacie à Bruxelles et je leur dis "ma compagne souffre d’un cancer métastatique du sein. Je voudrais ce médicament chimiothérapique qui a guéri il y a dix ans une voisine d’un cancer de l’utérus. Je pense que ça doit marcher aussi sur le cancer du sein". Tu as une bonne pharmacie à Bruxelles à me conseiller ?


     

    La bonne copine 

    Non non non ... écoute-moi, Carlus, je sais que tu es un indécrottable sceptique, mais fais-moi confiance pour une fois. C’est pas des conneries, la chimiothérapie c’est du poison. Attends, je t’envoie les références de ce que je te dis. Lis ce livre et tu comprendras tout.

    "On connaît la cause du cancer et comment le guérir depuis les années 1930, mais le cartel médico-pharmaceutique a toujours empêché l’humanité de bénéficier de ces découvertes.
    (Barry Lynes : L’homme qui savait guérir le cancer)"

    Tu verras, c'est sérieux, c'est documenté, je te raconte pas des conneries ! Moi, tu sais, je ne dis jamais rien sans avoir vérifié mes sources. Et quand au Curcuma que je lui ai conseillé de prendre, ses pouvoirs sont avérés. Lis plutôt ça :

    "Le Curcuma détruit les cellules cancéreuses. En plus de son action antioxydante et anti-inflammatoire, cette épice bloque la formation de nouveaux vaisseaux sanguins qui se développent pour nourrir les tumeurs et provoquent ainsi leur mort." (site internet)
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  •  

    Au cours de mes voyages dans le temps, je me suis souvent heurté aux nouvelles religions. 

    - Quand j'étais un Romain des premiers siècles ab Urbe condita, j'étais fermement opposé à ce que ma cité s’approprie purement et simplement tous les dieux grecs en changeant seulement, summum du ridicule, leurs noms.

    "Peuple de Rome, nous avons été assez forts pour vaincre et soumettre les cités grecques, mais nous ne serions pas assez doués pour trouver nos propres dieux ? Sommes-nous condamnés pour l’éternité à adorer les dieux de ceux que nous avons vaincus ? et reprendrons-nous à notre compte, toute honte bue, le mot d'Horace "la Grèce vaincue a vaincu son vainqueur" ?

     

    Quand j'étais  Gaulois, j’ai regardé avec tristesse mon pauvre peuple vaincu abandonner progressivement ses dieux et ses druides pour adopter sans vergogne les dieux du vainqueur, les coutumes du vainqueur, le mode de vie du vainqueur. 

    "Ô mon fier peuple celte, ô valeureux descendants de Brennus et de Vercingétorix, je vous le dis avec tristesse : la plus grande de nos défaites sera, non d'avoir perdu la guerre contre Rome, mais d'être devenus des Gallo-romains. Et les livres d'histoire en témoigneront dans deux mille ans, je vous le dis !  Quelle honte !"

     

    A l'époque où j'étais Franc, j’ai observé avec beaucoup d’incompréhension et d'hostilité mon chef Clovis adopter une religion venue d’Arabie et qui n’était pratiquée que par les esclaves et le petit peuple des pays que nous avions vaincus. Et j'ai partagé mes craintes avec mon roi.

    "Dis-moi, Clovis, ô mon roi, que peut bien apporter aux farouches guerriers que nous sommes cette religion de pleurnichards masochistes (1) ? Avons-nous donc conquis ces territoires juste pour les donner en offrande au Dieu de ta femme ?" (2)

     

    Devenu un Russe du XXe siècle, j’ai cru sincèrement que l’humanité en avait définitivement fini avec les religions et autres superstitions pour s’engager de façon irréversible sur la voie de la raison, du progrès technique et de la justice sociale. Et j'ai immédiatement adopté la nouvelle religion qui venait de naître, pauvre naïf  que je suis.

    "Il n’est pas de sauveurs suprêmes
    Ni Dieu, ni César, ni Tribun,
    A part, bien sûr Marx et Engels
    Lénine, Staline, Mélenchon
    C’est la lutte finaaale…"

      

    Aujourd'hui, devenu un Européen du XXIe siècle,  je regarde avec crainte et colère les religions (et parmi elles, la plus stupide) conquérir les esprits avec beaucoup de savoir-faire,  d’assurance et d’habileté... et de complicité de la part d'idiots utiles ne voyant pas plus loin que le bout de leur nez-lectoral

    "Ô vous, leaders avisés et habiles qui avez décidé d'importer une base électorale que vous ne trouvez plus sur place, êtes-vous certains qu’au final ce ne seront pas vos enfants qui serviront de base prosélyte aux prophètes venus d’ailleurs ?"

     

     

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     (1) : oui je sais, je sais, Sacher-Masoch n'était pas encore né. Mais peut-on vraiment reprocher un anachronisme à quelqu'un qui voyage dans le temps ?

     (2) Il va de soi que, sachant que Clovis n'avait pas bien intégré les préceptes de pardon et de tolérance de sa nouvelle religion, tout de suite après cette  remarque, j'ai préféré  changer d'époque

     

     

     

     


  •  

    Les romains avaient pour coutume de donner des surnoms à leurs dirigeants. Et ceci de leur vivant. Ces surnoms étaient souvent donnés en référence à des faits d’armes ou à des victoires militaires. Par exemple Scipion l’Africain (pour une grande victoire sur Carthage, située dans la Tunisie actuelle), Germanicus (après une campagne triomphale en Germanie) Caligula (chaussure militaire, surnom donné par ses soldats).

    Il existe cependant un empereur qui a reçu son surnom plus de deux siècles après sa mort : Marcus Julius Philippus dit Philippe l’Arabe.

    Et là, par exception le surnom ne fait pas référence à des victoires militaires, mais… à ses origines.

     

     Philippe l'arabe, empereur de Rome   

    On connaît les grandes lignes de la vie de Philippe l’Arabe.

     Ses origines

    Issu d’une famille arabe, Marcus Julius Philippus est né en 204 dans un district de la province d’Arabie nommé Trachon, au sud de Damas. Il acquiert la nationalité romaine (et son nouveau nom)  en 212, à l’âge de 8 ans, en même temps que son père. 

     

    Comment il devint empereur

    En 244, nommé commandant de la garde prétorienne, il part avec l’empereur Gordien III dans une expédition militaire en Perse. L’empereur meurt sur le champ de bataille alors que l’armée romaine est dans une situation difficile. Il fallait un chef pour le remplacer. Et vite. Sur le champ de bataille, la garde prétorienne propose à son commandant en chef, Philippe, de devenir Empereur de Rome.

    Philippe accepte. Mais certainement désireux de profiter un peu des avantages que pouvait procurer le statut d’empereur de Rome en temps de paix, il passe un accord avec le roi des Perses et lui verse pour mettre fin à la guerre, une rançon jugée par ses contemporains excessivement élevée.

    (La suite montrera que lorsqu'il s'agissait de payer, Philippe n'était pas du genre à chipoter).

     

    Son règne et son bilan

    Rentré à Rome, il mènera une carrière somme toute normale d’empereur romain issu de la diversité :

    -Il met l’armée d’Orient sous le commandement unique de son frère

    (toute ressemblance avec des faits constatés dans la Syrie actuelle ne serait que pure coïncidence).

    - Il met l'armée d'Occident (Forces romaines du Danube) sous le commandement unique de son beau-frère

    (toute ressemblance avec les postes occupés par la famille de Madame Bachar ne serait que pure coïncidence)

    - "Il comble l’Arabie, sa province natale, de sa générosité", dixit Wikipédia.

    (toute ressemblance… que pure coïncidence)

    - Il fait construire de toutes pièces une nouvelle cité appelée Philippopolis à Shahba (Syrie) sur l’emplacement de son village natal

    (toute ressemblance avec le village de la famille Assad devenu lieu de pèlerinage ne serait que pure coïncidence)

    - Il fait effectuer des travaux monumentaux à sa gloire sur le temple de Jupiter à Héliopolis (aujourd’hui Baalbek, Liban). 

    (toute ressemblance avec les statues monumentales de Hafez El Assad jalonnant les routes syriennes... pure coïncidence)

    - Pour fêter l’An mil (de la fondation de Rome, pas de la naissance de l’autre), il fait célébrer avec beaucoup de faste les Jeux du Cirque. 

     

    Sa chute et sa mort

    Son règne, malheureusement pour lui, ne dura que 5 ans.

    Car il fallait de l'argent pour financer tous ces travaux pharaoniques. Et pour cela, Philippe, aidé de son frère en Orient et son beau-frère en Occident, sollicita au-delà du raisonnable les populations de l’empire.

    (Rappelons qu'il n'existait à l'époque aucune des nombreuses méthodes alternatives et sans douleur préconisées aujourd'hui par Mélenchon pour dépenser sans compter : déficit budgétaire, planche à billets,  annulation de la dette, faire payer les riches...)

    Dans tout l'Empire, dans les régions du Danube, dans les Balkans, en Egypte, les peuples, affamées, étouffées par l'impôt se soulevèrent, souvent avec le soutien d’une partie de l’armée. 

    Philippe l’arabe envoya Trajan Decius, préfet de Rome, fidèle parmi les fidèles, pour mater la révolte. Ce qui fut fait. Mais aussitôt après avoir tué les mutins, le fidèle Trajan Decius  se déclara lui aussi empereur de Rome.

    Il ne pouvait y avoir deux empereurs de Rome. La bataille finale eut lieu quelques mois plus tard en 249 à Vérone. Philippe l’arabe la perdit et fut tué sans autre forme de procès, comme il était de coutume à une époque où n’existaient encore ni Convention de Genève ni Tribunal Pénal International.

     

    De profundis

    Philippe laissera le souvenir d’un dirigeant incompris qui n’aura pas su convaincre son peuple que la pression fiscale n'a comme limite que  le bon vouloir de ses dirigeants. 

    On retiendra aussi de lui l’image d’un homme qui aura tenté d'amorcer la créolisation des cultures en fusionnant la mégalomanie propre à certains empereurs romains de souche et le sens de la famille et de la belle-famille si fréquente dans les contrées dont il était originaire.

     

     



  • Ce jour-là, le 15 août 1193, Philippe Auguste quitte la chambre conjugale pendant la nuit de noce et décide de demander l'annulation du mariage célébré la veille. 

    Personne ne saura jamais pourquoi !

    L'histoire avait bien commencé pourtant : Quelques mois plus tôt, il avait décidé de se remarier afin d'avoir un deuxième fils pour assurer la continuité de la dynastie des Capétiens. Après une sélection  sévère, son choix s'était porté sur Ingeburge, fille de Valdemar 1er,  roi du Danemark.
    Ingeburge avait toutes les qualités : elle était jolie, avait 18 ans, une belle dot, et ce mariage assurait à Philippe une alliance essentielle pour la sécurité du royaume de France.

    Pourtant, au cours de la première nuit passée avec elle, il prend la décision irréversible de la répudier en demandant l'annulation du mariage célébré la veille. Et, en attendant, il la confine dans un couvent.

    Les évêques de France acceptèrent d'annuler le mariage, mais le pape refusa. Philippe Auguste tint bon et tenta de mettre l'Eglise devant le fait accompli en se mariant avec une autre femme. Quatre Conciles furent consacrés à la question. Après le deuxième Concile, le pape excommunia Philippe Auguste et menaça d'étendre l'excommunication à tout le royaume de France. Philippe céda sur le moment mais relança quelques années plus tard la demande d'annulation.

    La guérilla juridique durera 18 ans. Philippe Auguste perdra cette bataille et réintégrera finalement Ingeburge  dans son statut de reine de France. Mais pas dans son statut d'épouse : elle finira sa vie dans un couvent.

    Qu'est-ce qu'elle a bien pu lui faire, grands Dieux, pour qu'en quelques instants, en pleine nuit de noces, il décide de s'en aller et de ne plus jamais la revoir sans jamais donner la moindre raison, ni à ses proches, ni à l'Eglise ? Il aurait pu la cantonner à un rôle purement protocolaire. Mais non ! Il ne voulait pas avoir d'enfant d'elle, il ne voulait même pas la toucher, même pas la voir !  La raison officielle de la demande d'annulation du mariage était la découverte d'un lointain lien de parenté entre eux et en conséquence la non-consommation du mariage. Motif, bidon évidemment, refusé par le pape ! Et puis quoi ? Il aurait découvert ce lointain lien de parenté pendant sa nuit de noces juste avant de s'allonger auprès de la jeune mariée ??? Et cette jeune mariée qui, pendant ses interminables années de couvent, ne dira jamais un mot de ce qui a pu se passer dans la chambre ce soir-là !

    Les raisons de cette répulsion et de cette haine soudaine et totale d'un homme pour une femme (d'un roi pour une reine) resteront à jamais une énigme .

     

    Mais qu'a donc fait Ingeburge  à Philippe Auguste?






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